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NOUVEAU  CYCLE  DE  CONCERTS   EN  2017

 

LOS  CAPRICHOS  AVEC  CANT'OUVEZE

 

 

 

AU  PROGRAMME

 

MUSIQUES ET CHANTS D'AMERIQUE LATINE

Palmeras            Polka Boliviana. Gilberto Rojas


Officiellement, ce morceau est signé du compositeur bolivien Gilberto Rojas (Oruro, Bolivie, 10 mars 1916 - LaPaz, Bolivie, 21 mars 1983); il s’agit d’un musicien très renommé.

 

Mais là où commence la polémique c’est que des voix s’élèvent pour affirmer que la polka « Palmeras » n'est pas une composition de G. Rojas, et qu’il aurait compilé le sujet dans le Beni, lors d’une visite à Don Roger Becerra Casanovas, un autre grand compositeur bolivien, qui lui aurait donné la musique afin de l’écrire et de la porter sur disque.

 Les paroles « originales » sont d'Ignacio Ortiz Santa Cruz et ont très peu de choses à voir avec celles de Gilberto Rojas et la musique est d'un descendant de guarayo (Paraguayen) né à Huacaraje (Beni du nom de Genaro CUÑACHIRO. Le document qui accrédite ceci est détenu par la famille de M. Becerra.  
Pour la chanson elle-même, il n’y a rien de transcendant
: viens ma belle, je ne peux vivre sans toi, allons faire connaissance à l’ombre des palmiers … d’où le titre !

Minerito             Alberto Arteaga

Texte de Ander Izagirre (Extrait et Traduction)

Abigail Canaviri, quatorze ans, pénètre chaque nuit dans les galeries du Cerro Rico de Potosí, une des mines les plus détériorées et dangereuses au monde. Là, elle pousse des wagonnets chargés de roches pendant douze heures, en échange de deux euros. Comme elle, 13.000 enfants boliviens arrachent des roches, et traitent le minerai avec des acides et le portent sur leurs épaules. Abigail met deux heures à aller jusqu'au fond de la galerie et en retirer un wagonnet chargé. Elle répète l'opération six ou sept fois. Elle commence à huit heures du soir et ne termine généralement pas avant huit ou dix heures du matin.  Pour ce travail de douze ou quatorze heures nocturnes, la coopérative de mineurs la payait 20 pesos par jour (deux euros), quatre fois moins de ce que perçoit un adulte pour la même tâche. Mais depuis plusieurs mois déjà Abigail travaille gratuitement. Ses profits minuscules sont déduits de la dette de 2.000 euros dont a hérité sa mère à la mort de son père…

http://www.unav.es/nuestrotiempo/temas/mineritos-ninos-trabajadores-en-las-entranas-de-bolivia

Los mineros de Bolivia                                  Mineurs de Bolivie

Todos trabajan                                                Vous travaillez tous

Con su coca y sus cigarros                                           Machant la coca, fumant du tabac

En sus diferentes rajos                                                           Dans les différents filons

 

Tú eres minero, qué vas a hacer                  Tu es mineur, il n’y a rien à y faire

Hay que trabajar pa no morir                                 Il faut travailler pour ne pas mourir

Destruyendo los pulmones                                  A se détruire les poumons

En los profundos socavones                      Au fin fond des galeries

 

 

Rostro de cobre               AM Garcia Miranda

Ce titre (trad. littérale « Visage de cuivre ») est une allusion nette à la couleur des visages des natifs l’Amérique andine, burinés par le soleil et les éléments ; c’est également un hommage que rend AM Garcia Miranda (Argentine) à l'Equateur, car le morceau est clairement bâti sur un rythme très populaire en Equateur : le Danzante.

AM Garcia Miranda est  soprano, arrangeuse et compositrice. Epouse d’Hector Miranda, ils ont fondé le groupe Los Calchakis (elle signait alors Huayta) au début des années 60, groupe qu’elle quitta en 1968 pour suivre une carrière solo de soprano en tant qu’Ana-María Miranda. Cependant elle a continué d'arranger et composer des chansons pour Los Calchakis.      

Ayacucho            Trad. 

Ayacucho n’est pas le titre initial de ce morceau ; en effet, il s’agit d’un thème, dont l’auteur est inconnu et donc du domaine public, que tout le monde connait sans que personne ne sache comment il s’appelle. On peut l’entendre presque partout au Pérou, quelquefois repris sous le titre de « Danza de Junin » (illustration ci-contre).

Ayacucho (qui a donné son nom à ce morceau) est la « ville des églises », créée le 29 janvier 1539 par Francisco Pizarro. Elle fait partie de la province de Huamanga, son nom signifie  "ville du sang" et elle est située à 2761 mètres d'altitude.

Le 9 décembre 1824  eut lieu la bataille d'Ayacucho à Pampa de Quinua. 9 000 hommes se sont affrontés pendant deux heures.                                                                                                                                                               L'indépendance du Pérou, déclarée 3 ans plus tôt en 1821 par José de San Martin, est réaffirmée en ce jour, marquant ainsi l'indépendance définitive des colonies espagnoles d'Amérique du Sud. Un obélisque de 44 mètres le rappelle, et chaque année a lieu une reconstitution. 

 
Makikori           Trad.

Raymond Thevenot fait partie des quénistes qui ont le plus apporté à la musique andine.

Afin de lui rendre hommage, nous avons nommé ce thème ‘Makikori’ (mains d’or), qui était le surnom donné à R. Thévenot et que ce dernier aimait interpréter (notamment dans ‘PotPourri ancashino’).

Raymond Thévenot (Genève, 1942 - Lima, 2005) abandonne ses études classiques commencées et se met à travailler et à pratiquer les airs sud-américains avec sa flute traversière. En 1967, avec autres deux Suisses, il décide de former le trio « los Quetzales » où il  se charge des instruments à vent (quena, zampoña, pinkillo et rondador) ;

 

Il enregistre deux LP en 1970 et 1971, distribués tant en Suisse qu’en France. En 1972 il abandonne le groupe pour s'établir à Lima, décidé à entamer une carrière de soliste sous son nom propre. Cette même année il épouse sa femme d'origine péruvienne,  avec laquelle il a deux enfants : Yasmina, pour qui il a composé une belle valse péruvienne « Yasminacha », et José à qui il consacre                                                                                                              aussi une cumbia péruvienne joyeuse de style colombien « Pepe Bailarín ».  

 

Susurro                        Rodolfo PARADA 

Morceau typiquement issu de ce qu’on a appelé ‘La Nouvelle Chanson chilienne’

https://es.wikipedia.org/wiki/Nueva_Canci%C3%B3n_Chilena

La Nouvelle Chanson Chilienne fut un mouvement musico-social chilien formellement développé pendant les années 60 jusqu'à la première moitié de la décade suivante. Il a fortement été entrainé par la période politique qui va du gouvernement démocrate-chrétien d'Eduardo Frei Montalva (1964) jusqu'à la chute de l'Unité Populaire et du président socialiste Salvador Allende en 1973 ; beaucoup de ses adeptes ont dû partir en l'exil, et ont suivi leurs carrières musicales à l'étranger.

Parmi les artistes qui ont fait partie de ce processus on trouve Víctor Jara, Patricio Manns, Isabel Parra, Ángel Parra (qui vient de décéder à Paris le 11/03/2017), Osvaldo « Gitan » Rodríguez, Tito Fernández et les groupes Quilapayún, Inti Illimani, Illapu et Cuncumén, parmi plusieurs d'autres. Ces musiciens et chercheurs ont tenté de récupérer la musique traditionnelle folklorique chilienne et la fondre avec les rythmes latino-américains, en plus d'explorer textes à contenu social. Violeta Parra est considérée comme une des précurseurs du mouvement, bien qu'elle soit décédée avant que celui-ci n’acquière sa réputation.

 

Rodolfo Parada-Lillo est un compositeur-interprète Chilien établi en France, et qui possède une vaste trajectoire musicale. Il est plus particulièrement connu depuis 1968 comme membre actif de l’ensemble Quilapayún. Il est actuellement directeur artistique de la fraction française de l’ensemble. Rodolfo Parada-Lillo est entré chez Quilapayún en1968, c’est un des membres les plus anciens du groupe. Depuis 1988 il assume en France le rôle de directeur artistique. Après le retour à la démocratie au Chili, plusieurs membres de Quilapayún y sont retournés, séparant ainsi le groupe en deux : l’un chilien et l’autre français. Rodolfo, resté en France, continue à jouer avec le groupe « français », avec Patricio Castillo, Patricio Wang et de nouveaux membres qui l’ont rejoint au début des années 2000. 
En mai 2005, il a été nommé Chevalier des Arts et Lettres par le gouvernement français. 

 

La venada           Capishca traditionnel, arr. Gerardo Arias et Arias

 

Le capishca est un type de musique andine, dansé et écouté en Équateur, spécialement dans les provinces      de Chimborazo et d'Azuay.  C'est un rythme métis joyeux et vif, à la structure rythmique et la tonalité très semblable à l'albazo, où on teste l'aptitude physique du couple qui le danse.

El carretero       Guillermo Portabales

José Guillermo Quesada plus connu sous le nom de Guillermo Portabales ( Cuba, 6 avril 1911, Puerto Rico, 25 octobre 1970).   Compositeur et guitariste cubain qui a popularisé entre les années trente et soixante les guajiras, style cubain de musique campagnarde. Ses guajiras mélancoliques et lyriques ainsi que son style élégant l’ont  rendu populaire dans toute Amérique latine.

Portabales va à Porto Rico en 1937 et il s’y trouve si bien qu'il y reste un temps, effectuant des présentations de radio, dans des clubs et théâtres. En 1953, Portabales s’installe définitivement  à Porto Rico, où il a continué à enregistrer, en effectuant des présentations et tournées à l'extérieur. Son style est un reflet du côté espagnol du créole en opposition avec d'autres troubadours cubains du XX siècle. Sa musique vient directement de la tradition des vieux paysans d'origine hispanique, les guajiros.
Ses 4 chansons les plus remarquables sont : El carretero,  Nostalgia guajira, Cuando salí de Cuba et Cumbiamba.

 

El Carretero (extrait)

Soy guajiro y carretero, en el campo vivo bien 

Yo soy guajiro y carretero, y en el campo vivo bien

Porque el campo es el edén más lindo del mundo entero.

A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte
A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte. ……………….
 

Chapea el monte, cultiva el llano, recoge el fruto de tu sudor

 

Je suis paysan et charretier, j’aime la campagne pour y vivre

 

Car la campagne est le plus bel Eden du monde entier

 A cheval, allons dans la forêt……………………………..

 

Défriche la forêt, cultive la plaine, recueille le fruit de ta sueur

 

 

MISA POR UN CONTINENTE, de Francisco MARIN & Rubén Bareiro Saguier

Au début de 1970, les airs de liberté parcouraient avec élan les multiples et sinueux détours de l'Amérique latine. Au Paraguay, c'était le royaume de la terreur imposée par le dictateur ALFREDO STROESSNER.

L'Église Catholique - suite au Concile Vatican II impulsé par le Pape Jean XXIII, avait inauguré un temps d'une plus grande ouverture. Elle s'était tournée sans masque vers les plus pauvres, la Théologie de la Libération était en marche et les cultures autochtones avaient des espaces pour s'exprimer. L'idée d'un Dieu qupunit du feu perpétuel de l'Enfer les pécheurs avait été adoucie pour donner lieu à un gentil Père, désireux que ses fils trouvent la rédemption d'abord sur la terre et ensuite dans le ciel.

Ces vents nouveaux ont soufflé l'inspiration de deux artistes paraguayens qui vivaient exilés à Paris :
 

 

le poète RUBÉN BAREIRO SAGUIER    

 

 

 

                                     
et le musicien et compositeur FRANCISCO MARIN.
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous deux étaient victimes de la persécution, condamnés à l'exil pour le seul « péché »mortel d'aimer et de prédire sans cesse à leur patrie le printemps de la liberté.
Entre fin 1971 et début 1972, ils se sont donc lancés dans l'aventure d'écrire les paroles et de composer la musique de ce qu'ils ont appelé 
 
MISA POR UN CONTINENTE (MESSE A TRAVERS UN CONTINENT)
 

FRANCISCO MARIN et ses compagnons, CRISTÓBAL CÁCERES, ÁNGEL SANABRIA et GERARDO SERVÍN "LES GUARANÍS", sont arrivés à Paris en 1951, avec la Compagnie de Ballet de l'Amérique latine de JOAQUIN PÉREZ FERNÁNDEZ. S'y ajoutera ensuite la danseuse FLORENCE DARMAND, qui a épousé Francisco et a été sa compagne inséparable et dévouée jusqu'à ses derniers jours.
Très tôt le groupe musical a gagné du prestige parmi la fine fleur de l'intellectualité française. Dans le célèbre cabaret littéraire « ROSE ROUGE », Francisco Marin devint l'ami d'ALBERT CAMUS, JACQUES PRÉVERT, JEAN-PAUL SARTRE, SIMONE DE BEAUVOIR, JEAN GENET, JEAN COCTEAU et autres artistes de réputation universelle.

RUBÉN BAREIRO SAGUIER, rapporte la naissance de l'œuvre partagée : « Un jour Francisco Marin est arrivé à la maison pour me dire qu'il avait commencé à composer la musique d'une Messe et venait me demander d'écrire les paroles. J'admets que la proposition a eu sur moi de l'impact, elle m'a profondément touché. D'abord parce qu'elle venait d'une personne chère, un ami intime, depuis le premier jour que nous nous sommes connus à Paris. Une des choses les plus agréables qui me soient arrivées dans cette ville si liée à ma vie - et plus encore à la sienne, - a été de rencontrer cet être à l'immense cœur, à la bonté et à la générosité sans limite ».
L'autre argument qui l'touché a été que la tâche à entreprendre était « de soutenir la libération de notre continent avec ces armes « chargées de futur » : la musique et la poésie ».
L'œuvre, peu à peu, pris corps. Les poèmes s'habillaient de rythmes différents, de cadences solennelles ou vivaces, pour accompagner les différents moments d'une messe: Kyrie, Credo, Agnus Dei, Sanctus et Gloria.
 
 
 "Il y avait deux ans que je préparais cette messe. Je doutais. Il existait déjà la  « Misa  Criolla » de l'argentin Ariel Ramirez. J'ai su ce qu'il fallait faire en regardant mon plus jeune fils qui dormait. J'ai pensé aux enfants du Paraguay qui vont se coucher avec le ventre vide et ne peuvent pas aller à l'école ; aux enfants du Vietnam qui voient apparaître des avions en surveillant le ciel ; à tous les enfants martyrisés. D'un seul coup, j'ai composé le Kyrie sur un rythme de Vidala, un motif nostalgique du nord argentin", rapportait FRANCISCO MARIN à l'Hebdomadaire « la vie Catholique », en juin 1972 à Paris. L'enfant auquel il fait référence est Jean, surnommé « Juanchí », dont la mère est Florence. Son autre fils est Rafael Marin, né à Asunción en 1945.

« Quand nous eûmes terminé, nous l'avons fait écouter à notre cher ami MIGUEL ÁNGEL ASTURIAS, qui a été enthousiasmé par l'œuvre et nous a demandé - il a exigé - d'en faire l'Introït. Ça a été un grand honneur qu'un poète et un narrateur de sa catégorie l'écrive»,rapporte aussi Bareiro Saguier.

La MISA POR UN CONTINENTE a été créée le 13 juin 1972 à l'église Saint Roch, à Paris, comme le racontait Francisco Marin :
« C'est la Chorale Alborada qui a accompagné « LES GUARANÍS » de Francisco Marín. La première voix de l'ensemble était celle du ténor VIRGILIO ROJAS. Parmi les spectateurs de la première, se trouvait l'archevêque de Recife et Olinda (Brésil) Dom HELDER CAMARA, un des précurseurs et fondateurs de la Théologie de la Libération », se remémore aussi BAREIRO SAGUIER.

L'enregistrement de MISA POR UN CONTINENTE a été écouté en public au Paraguay pour la première fois dans un acte public dans la Cathédrale d'Asunción le 22 décembre 1997.C'était le JOUR de la DIGNITÉ NATIONALE, pour commémorer le 5° anniversaire de la découverte des « ARCHIVES de la TERREUR ».
 
 
 
INTRODUCTION
(MIGUEL ÁNGEL ASTURIAS,  Guatémaltèque, Prix Nobel de Littérature)

Cette messe doit parvenir à toutes les mains, à tous les yeux, à toutes les oreilles.
Musique et paroles sont unies dans la clameur la plus passionnée, dans la protestation
la plus profonde et le témoignage le plus dur sur la réalité des peuples qui combattent pour un monde meilleur.
Tout le long de cette messe on passe de la tendresse à l'éclair, du cri au murmure,
dans la palpitation d'une musique dont l'accent ancien ne la rend pas moins moderne
et dont les accents populaires sont uniques.
La forêt, écoutant cette messe, est changée en cathédrale ;
les volcans en de grands prêtres ; le soleil en sainte hostie et, à travers ses mesures de cristal,
les cataractes répètent la chanson des oiseaux admirables, de forêts impénétrables,
de prisonniers mystérieux et turbulents. De tout cet univers magique apparaît cette messe qui recueille,
outre cet enchantement de la nature, la douleur d'un monde où seront joués,
et sont déjà joués, les destins de l'homme de notre Amérique.
 
Source: http://www.portalguarani.com/obras_autores_detalles.php?id_obras=14275
 

 

NAVIDAD NUESTRA, d'Ariel RAMIREZ & Félix Luna

C’est en octobre 1963 qu’Ariel Ramirez eut l’idée d’une série de "villancicos" (chants de Noël)
illustrant chacun des moments de la Nativité.
Ainsi naquit Navidad Nuestra, œuvre qu’Ariel Ramirez définit comme
une estampe musicale et dont il confia les paroles au poète Félix Luna.
 
Cette œuvre évoque, dans sa totalité, la naissance de Jésus-Christ; à travers les titres de l'œuvre, tous et chacun des faits bibliques survenus pendant cette naissance sont repris de manière ordonnée :

La Anunciacion (L'Annonciation: (Chamamé)Ici sont en scène l'ange Gabriel et la Vierge Marie,  celui-ci annonce l'arrivée du Messie à travers elle, car elle a été choisie pour lui donner le jour.

La Peregrinacion (Le Pélerinage) : (huella de la Pampa). Montre comment José et María vont en pèlerinage vers Bethléem pour donner le jour à l'enfant, puisqu'ils ne sont acceptés dans aucun lieu. Une strophe dit « Mon enfant vient,/ faites lui place ».

- El Nacimiento (La Naissance) : (Vidala Catamarqueña). Interprétée tout en tendresse et en douceur, elle raconte l'arrivée de l'Enfant-Dieu dans sa crèche précaire et montre le bonheur de cette arrivée.

Los Pastores (Les Bergers) : (Chaya Riojana). Ceux-ci se greffent dans l'œuvre puisqu'ils se rendaient à la crèche avec leurs brebis. Leur présence est une icône car elle ajoute une ombre de joie à la divine naissance.  

Los Reyes Magos (Les Rois Mages) (Takirari). Melchior, Gaspard et Balthasar... Indispensables dans la crèche de Noël.  Bien que leur signification soit universelle, dans l'œuvre, ainsi que dans "les Bergers", elle devient créole puisqu'on y évoque "arrope" (sorte de sirop des contreforts des Andes), "miel", "un poncho blanc d'alpaga royal", autant de choses qui montrent des coutumes créoles. Cette œuvre est, peut-être, la plus reconnue dans l'album « Navidad Nuestra ».

- La Huida (La Fuite) : (Vidala Tucumana). Dans ce rythme du terroir on fait allusion au moment le roi Hérode est informé de cette naissance et fait tuer tous les nouveau-nés de cette région: « déjà le poignard saigne,/si tu ne te dépêches pas,  ils vont nous attraper » .